Introduction

Dans ce nouvel article, j’ai envie de vous parler de mon parcours. Cet article ne sera ni une courte autobiographie (car je suis encore jeune ahah) ni une leçon de moral et de principes philosophiques. Je me livre simplement, en espérant que les gens qui me liront pourront en être enrichis et pourquoi pas, être encouragés par mon vécu. Merci de mettre vos lunettes de bienveillance, je vous partage une partie de ma vie encore en chantier.

Découverte et compréhension du TDAH

Je vais vous parler de mon TDAH, mon nouvel ami que je découvre depuis maintenant plus de 2 ans, et qui me permet de jeter un regard nouveau sur mon vécu. Je ne prétends pas avoir tout compris de ce trouble malgré mes nombreuses lectures, conférences et formations sur ce sujet. Mais à défaut d’en faire le tour, je l’apprivoise. Tel le renard du petit prince, j’ai décidé d’en faire un ami, un allié, et non un obstacle.

Qu’est-ce que le TDAH ?

Le TDAH pour Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité, est un trouble neurodéveloppemental. Il est donc présent dès le plus jeune âge. Il regroupe des troubles de l’attention, une impulsivité, et/ou une hyperactivité.

Symptômes et impact du TDAH au quotidien

Le TDAH se manifeste par les comportements suivants (liste non exhaustive) :

• Couper la parole sans s’en rendre compte
• Faire des choix très rapides sans réflexion approfondie
• Se lancer dans de nouvelles activités pour les abandonner rapidement
• Être perpétuellement attirées par la nouveauté sans jamais se fixer
• Oublier des choses fréquemment
• Avoir une agitation physique constante
• Avoir du mal à s’organiser
• Multitâche excessif sans terminer les actions entamées
• Dégoût prononcé pour les tâches administratives

Ces manifestations peuvent impacter profondément les relations sociales, la carrière professionnelle, l’estime de soi et la capacité à mener à terme des projets ou simplement à gérer les tâches du quotidien.

Ressources et approfondissement

Voilà pour la petite partie théorique. Si vous désirez plus d’explications, n’hésitez pas à me contacter ou à lire sur ce sujet, je peux vous recommander quelques bons livres et sites à ce propos. Mon article ne se veut pas être psycho-éducatif sur ce trouble, le cadre étant posé, je vous propose de passer à mon histoire.

Mon diagnostic tardif : une prise de conscience à 37 ans

Il y’a un peu plus de 2 ans, j’ai été diagnostiquée avec ce trouble. À l’époque, j’avais 37 ans, en pleine reconversion professionnelle après un burn-out. Ce diagnostic, combiné à celui de HP, m’a laissée perplexe.

Pourquoi un diagnostic si tardif ?

Car en effet, c’est un trouble présent depuis l’enfance, donc son apparition ne date pas de l’âge adulte. Mais ce qui a changé à ce moment-là de ma vie, c’est ma capacité d’adaptation et de camouflage. Depuis la pré-adolescence, j’avais développé une hypervigilance impliquant d’être sans arrêt sur mes gardes pour freiner mes pulsions naturelles et mes comportements jugés inacceptables par mes pairs.

L’impact de l’hypervigilance

Je faisais attention à absolument tout ce que je disais, et à tout ce que je faisais. Je passais beaucoup de temps à essayer d’être irréprochable, pas trop envahissante, pas trop bavarde, surtout qu’on ne me remarque pas. Car quand je baissais la garde, je devenais bavarde et gaffeuse (je suis la copine qui mets toujours les pieds dans le plat), et je recevais beaucoup de remarques négatives de mes camarades.

De l'anxiété à l'isolement

Mon énergie et mon besoin de bouger étant réprimés, cela s'est transformé en anxiété, en stress, et en vagabondage mental. À défaut de pouvoir bouger physiquement, je m'évadais dans ma tête. J'ai mis en place ce mode de survie, qu'on appelle hypervigilance, pour que mon comportement soit acceptable et dans la norme pour mon entourage de l'époque.

Le burn-out : Un point de rupture

Jusqu'au jour où j'ai fait un burn-out (multi factoriels, mais mon hypervigilance étant tellement énergivore qu'elle y a contribué). Et à ce moment-là, tous mes mécanismes d'adaptation se sont écroulés. Je me suis sentie vidée, je me suis écroulée, épuisée. Toutes mes béquilles et mes carapaces étaient tellement lourdes à porter, que je n'ai pas réussi à les conserver après mon burn-out.

Une introspection salvatrice

Au début, j'ai pensé que c'était des séquelles de mon épuisement. Car effectivement, il y a quelques similitudes. Mais en faisant une grosse introspection avec l'aide de ma psy, je me suis rendue compte que ces troubles ont toujours été présents. Le changement était dans ma manière de les gérer et de m'adapter.

Apprendre à vivre avec le TDAH

J'ai du faire le deuil de tous ces mécanismes et apprendre à accepter le fait de vivre avec un TDAH. Je ne me reconnaissais plus, et paradoxalement j'avais l'impression de ne jamais avoir été autant moi-même, sans barrière, sans injonction, car j'étais incapable de fournir toute cette énergie pour me camoufler.

Trouver des stratégies adaptées

J'ai revu mon histoire avec ce prisme de mon diagnostic et j'ai compris tellement de choses sur mon parcours. J'ai pu constater que :

• Les conséquences de mes comportements ne sont pas dues au fait que je suis stupide, mais bien à mon impulsivité.
• Je ne suis pas paresseuse, mais j'ai besoin de stratégies adaptées pour m'organiser.
• Je ne suis pas instable, mais j'ai besoin de nouveauté pour rester motivée.
• Je ne suis pas asociale, mais j'ai besoin de moments de solitude pour me ressourcer.

Contact et accompagnement

Si toi aussi tu as un TDAH qui te fait souffrir ou
Si tu as été diagnostiqué tardivement et que mon parcours fait écho au tien ou
Si tu connais quelqu’un qui lutte avec son diagnostic.
Contacte-moi via le formulaire afin qu’on puisse en discuter ensemble.

J’ai à cœur que ce trouble (si souvent synonyme de souffrance) soit vécu le plus sereinement possible.
T’aider à en faire un allié et découvrir comment il peut être une source de compétences pour t’amener de la satisfaction est une de mes passions.

Merci de m'avoir lue, et à bientôt pour un prochain article !